Dominique de Villepin met Sarkozy en garde
Nicolas Sarkozy doit agir face au climat de défiance et de division qui frappe la France et que des réponses inadaptées aux "affaires" et aux questions de sécurité alimentent, a déclaré, vendredi, Dominique de Villepin.
Nicolas Sarkozy doit agir face au climat de défiance et de division qui frappe la France et que des réponses inadaptées aux "affaires" et aux questions de sécurité alimentent, a déclaré, vendredi, Dominique de Villepin.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui a lancé son mouvement politique avec l'élection présidentielle de 2012 en ligne de mire, s'est toutefois défendu de viser directement le chef de l'État, en expliquant que "le problème aujourd'hui, c'est la France, c'est pas Nicolas Sarkozy." "Nous sommes frappés en France par un cycle tragique de défiance et de division, provoqué sans doute essentiellement par les difficultés du temps et par des réponses qui ne sont pas toujours appropriées", a-t-il déclaré sur RTL.
Dominique de Villepin a demandé que les principes républicains et les institutions soient respectés, en particulier l'indépendance de la justice, une allusion au dossier Woerth-Bettencourt. Le ministre du Travail Éric Woerth a été entendu jeudi dans l'enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt, mais le cadre de cette enquête est vivement critiqué, en particulier par l'opposition de gauche qui demande qu'un juge d'instruction indépendant en soit chargé. "En matière de principes républicains, on le voit à travers des affaires récentes, il y a une défiance très profonde", a dit Dominique de Villepin. "On a le sentiment qu'il y a un système hors norme pour les riches et puis il y a la loi pour les autres." "Respectons nos institutions, toutes ces affaires qui défraient la chronique au quotidien se trouveraient très largement 'procédurisées' s'il y avait le respect de l'indépendance de la justice, le respect de la liberté de la presse", a-t-il ajouté.
"Un État de droit ne fait pas la guerre"
L'impression d'une disparition de la justice sociale est également en cause. "Une des grandes raisons de la défiance, c'est qu'on a le sentiment que tout le monde ne concourt pas de la même façon à l'effort qui doit être entrepris", a poursuivi l'ancien Premier ministre. Sur les questions de sécurité, il a regretté un manque de pragmatisme. "Attention à l'idéologie, y compris en matière de sécurité", a-t-il dit. Le chef de l'État, qui a une nouvelle fois promis de mener une "guerre" contre la criminalité, se déplace vendredi à Grenoble, une ville récemment touchée par des violences urbaines. "Attention aux mots : la guerre contre la criminalité, la guerre contre le terrorisme, c'est la terminologie des néoconservateurs américains et de George Bush, avec le peu de succès que l'on sait", a déclaré Dominique de Villepin. "Un État de droit ne fait pas la guerre, pas plus aux terroristes qu'aux criminels", a-t-il ajouté, en souhaitant que l'on évite "de pointer du doigt et de stigmatiser", une allusion cette fois aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur les "problèmes" provoqués par les gens du voyage et les mesures visant la communauté rom.
Nicolas Sarkozy doit agir face au climat de défiance et de division qui frappe la France et que des réponses inadaptées aux "affaires" et aux questions de sécurité alimentent, a déclaré, vendredi, Dominique de Villepin.
Nicolas Sarkozy doit agir face au climat de défiance et de division qui frappe la France et que des réponses inadaptées aux "affaires" et aux questions de sécurité alimentent, a déclaré, vendredi, Dominique de Villepin.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui a lancé son mouvement politique avec l'élection présidentielle de 2012 en ligne de mire, s'est toutefois défendu de viser directement le chef de l'État, en expliquant que "le problème aujourd'hui, c'est la France, c'est pas Nicolas Sarkozy." "Nous sommes frappés en France par un cycle tragique de défiance et de division, provoqué sans doute essentiellement par les difficultés du temps et par des réponses qui ne sont pas toujours appropriées", a-t-il déclaré sur RTL.
Dominique de Villepin a demandé que les principes républicains et les institutions soient respectés, en particulier l'indépendance de la justice, une allusion au dossier Woerth-Bettencourt. Le ministre du Travail Éric Woerth a été entendu jeudi dans l'enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt, mais le cadre de cette enquête est vivement critiqué, en particulier par l'opposition de gauche qui demande qu'un juge d'instruction indépendant en soit chargé. "En matière de principes républicains, on le voit à travers des affaires récentes, il y a une défiance très profonde", a dit Dominique de Villepin. "On a le sentiment qu'il y a un système hors norme pour les riches et puis il y a la loi pour les autres." "Respectons nos institutions, toutes ces affaires qui défraient la chronique au quotidien se trouveraient très largement 'procédurisées' s'il y avait le respect de l'indépendance de la justice, le respect de la liberté de la presse", a-t-il ajouté.
"Un État de droit ne fait pas la guerre"
L'impression d'une disparition de la justice sociale est également en cause. "Une des grandes raisons de la défiance, c'est qu'on a le sentiment que tout le monde ne concourt pas de la même façon à l'effort qui doit être entrepris", a poursuivi l'ancien Premier ministre. Sur les questions de sécurité, il a regretté un manque de pragmatisme. "Attention à l'idéologie, y compris en matière de sécurité", a-t-il dit. Le chef de l'État, qui a une nouvelle fois promis de mener une "guerre" contre la criminalité, se déplace vendredi à Grenoble, une ville récemment touchée par des violences urbaines. "Attention aux mots : la guerre contre la criminalité, la guerre contre le terrorisme, c'est la terminologie des néoconservateurs américains et de George Bush, avec le peu de succès que l'on sait", a déclaré Dominique de Villepin. "Un État de droit ne fait pas la guerre, pas plus aux terroristes qu'aux criminels", a-t-il ajouté, en souhaitant que l'on évite "de pointer du doigt et de stigmatiser", une allusion cette fois aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur les "problèmes" provoqués par les gens du voyage et les mesures visant la communauté rom.