Dans la vallée afghane d'Arghandab, les soldats des forces spéciales américaines parviennent, grâce à une récente série d'opérations nocturnes, à diminuer quelque peu la pression exercée par les taliban sur les avant-postes de l'US Army.
"Nous considérions cette zone comme un sanctuaire taliban, ou au moins une zone où on les laissait agir à leur guise", indique le commandant Brendan Raymond, de l'armée de terre.
Le mois dernier, l'armée américaine a annoncé que les effectifs de ses forces spéciales en Afghanistan avaient triplé au cours de l'année écoulée, et que leurs opérations se déroulaient de plus en plus avec la participation des autorités afghanes.
Les forces spéciales américaines ont en outre mis en place des groupes locaux de défense à Arghandab, en entraînant des villageois armés à défendre leurs localités.
Cette initiative est controversée, et ses détracteurs déplorent qu'elle créée des milices locales distinctes de l'armée régulière afghane. Sur le terrain, les chefs militaires américains assurent que la mesure réduit les mouvements d'insurgés.
La vallée d'Arghandab revêt une importance stratégique pour les taliban, qui s'en servent pour infiltrer combattants et armes vers Kandahar, à quelques kilomètres à l'Est.
BERCEAU DES TALIBAN
Les environs de Kandahar, berceau du mouvement taliban, sont le théâtre d'une vaste opération de l'armée américaine mais dans la vallée d'Arghandab, les activistes parviennent à paralyser les GI en lançant de multiples attaques depuis le couvert des champs de vignes et de grenadiers, qu'ils parsèment de mines artisanales.
De nombreux soldats américains ont été tués ou mutilés lors de ces attaques, et plusieurs véhicules blindés ont été détruits ces derniers jours.
Lors d'une récente opération de nuit, des soldats de la 101e division aéroportée ont observé un insurgé en train de placer une bombe au bord d'une route. Ils l'ont suivi jusqu'à sa maison, qui a ensuite été fouillée, permettant la saisie d'explosifs.
Une autre opération a permis de tuer et de blesser "un grand nombre" de taliban, qui ont fui vers un canal où ils sont tombés sous le feu du C-130. La pression subie par l'avant-poste Nolen, souvent visé par des roquettes ou entouré de mines artisanales, s'en est trouvée allégée.
Lors d'une récente sortie en compagnie de commandos afghans, l'un de ces derniers a été tué et plusieurs soldats américains et afghans ont été blessés: leur hélicoptère s'était posé dans un champ constellé de mines.
Selon les stratèges américains, entre 40 et 50 taliban particulièrement déterminés concentrent leurs efforts sur l'avant-poste Nolen, sans que l'on sache précisément pourquoi.
Les environs de la base sont désormais pratiquement vidés de leur population, et les insurgés venus des villes voisines se servent des terres agricoles pour lancer leurs attaques, indique le lieutenant-colonel David Flynn.
Les petits villages semblent entièrement désertés, et personne ne récolte les grappes de raisin, qui pourrissent sur les vignes. Les soldats de la coalition espèrent sécuriser l'accès aux champs pour s'attirer le soutien de la population locale.
Mais chaque nuit, venant des champs et des routes environnantes, les militaires entendent des détonations qu'ils attribuent à des explosions accidentelles lorsque les taliban piègent les alentours de l'avant-poste.
"Ils veulent tout simplement que nous partions. Mais c'est plus calme ces dernières nuits depuis que les forces spéciales s'y sont mises", constate un officier subalterne de la base, qui a souhaité ne pas être nommé.
Gregory Schwartz pour le service français
"Nous considérions cette zone comme un sanctuaire taliban, ou au moins une zone où on les laissait agir à leur guise", indique le commandant Brendan Raymond, de l'armée de terre.
Le mois dernier, l'armée américaine a annoncé que les effectifs de ses forces spéciales en Afghanistan avaient triplé au cours de l'année écoulée, et que leurs opérations se déroulaient de plus en plus avec la participation des autorités afghanes.
Les forces spéciales américaines ont en outre mis en place des groupes locaux de défense à Arghandab, en entraînant des villageois armés à défendre leurs localités.
Cette initiative est controversée, et ses détracteurs déplorent qu'elle créée des milices locales distinctes de l'armée régulière afghane. Sur le terrain, les chefs militaires américains assurent que la mesure réduit les mouvements d'insurgés.
La vallée d'Arghandab revêt une importance stratégique pour les taliban, qui s'en servent pour infiltrer combattants et armes vers Kandahar, à quelques kilomètres à l'Est.
BERCEAU DES TALIBAN
Les environs de Kandahar, berceau du mouvement taliban, sont le théâtre d'une vaste opération de l'armée américaine mais dans la vallée d'Arghandab, les activistes parviennent à paralyser les GI en lançant de multiples attaques depuis le couvert des champs de vignes et de grenadiers, qu'ils parsèment de mines artisanales.
De nombreux soldats américains ont été tués ou mutilés lors de ces attaques, et plusieurs véhicules blindés ont été détruits ces derniers jours.
Lors d'une récente opération de nuit, des soldats de la 101e division aéroportée ont observé un insurgé en train de placer une bombe au bord d'une route. Ils l'ont suivi jusqu'à sa maison, qui a ensuite été fouillée, permettant la saisie d'explosifs.
Une autre opération a permis de tuer et de blesser "un grand nombre" de taliban, qui ont fui vers un canal où ils sont tombés sous le feu du C-130. La pression subie par l'avant-poste Nolen, souvent visé par des roquettes ou entouré de mines artisanales, s'en est trouvée allégée.
Lors d'une récente sortie en compagnie de commandos afghans, l'un de ces derniers a été tué et plusieurs soldats américains et afghans ont été blessés: leur hélicoptère s'était posé dans un champ constellé de mines.
Selon les stratèges américains, entre 40 et 50 taliban particulièrement déterminés concentrent leurs efforts sur l'avant-poste Nolen, sans que l'on sache précisément pourquoi.
Les environs de la base sont désormais pratiquement vidés de leur population, et les insurgés venus des villes voisines se servent des terres agricoles pour lancer leurs attaques, indique le lieutenant-colonel David Flynn.
Les petits villages semblent entièrement désertés, et personne ne récolte les grappes de raisin, qui pourrissent sur les vignes. Les soldats de la coalition espèrent sécuriser l'accès aux champs pour s'attirer le soutien de la population locale.
Mais chaque nuit, venant des champs et des routes environnantes, les militaires entendent des détonations qu'ils attribuent à des explosions accidentelles lorsque les taliban piègent les alentours de l'avant-poste.
"Ils veulent tout simplement que nous partions. Mais c'est plus calme ces dernières nuits depuis que les forces spéciales s'y sont mises", constate un officier subalterne de la base, qui a souhaité ne pas être nommé.
Gregory Schwartz pour le service français