Une soldate israélienne publie des photos de détenus palestiniens sur Facebook
Les autorités palestiniennes et l'armée israélienne ont condamné lundi la diffusion sur Facebook par une ancienne soldate israélienne de photos où elle pose aux côtés de Palestiniens aux yeux bandés et aux mains liées. Dans un album de photos mis en ligne sur le réseau social et intitulé "Armée - La meilleure période de ma vie", on la voit à deux reprises aux côtés de Palestiniens dans un secteur non identifié de la Cisjordanie. Sur les 26 autres photos de l'album, Eden Abergil pose avec des amis et des camarades effectuant, comme elle, leur service militaire. L'ancienne soldate, qui n'a pas pu être contactée dans l'immédiat, a terminé sa période sous les drapeaux mais pourrait tout de même avoir à répondre de ses actes à sa hiérarchie, a indiqué un porte-parole de l'armée.
"Étant donné qu'elle a été démobilisée l'année dernière, tous les détails (de l'affaire) ont été transmis à ses supérieurs", a-t-il dit. "C'est un comportement honteux de la part d'une soldate", a ajouté le porte-parole. Il n'a pas précisé la nature des actions qui pourraient être prises à l'encontre d'Abergil mais a fait savoir que l'armée était en train de voir si elle pouvait porter l'affaire devant la justice. Un porte-parole de la police a dit ne pas avoir connaissance d'une plainte déposée au civil contre elle.
Un communiqué du Centre de presse de l'Autorité palestinienne dénonce des photos humiliantes et appelle à mettre un terme à de telles pratiques. "Cela illustre la mentalité de l'occupant, fier d'humilier les Palestiniens. Cela doit cesser, et les droits et la dignité des Palestiniens doivent être respectés", ajoute-t-il. L'armée israélienne bande parfois les yeux et attache les mains de Palestiniens soupçonnés d'être impliqués dans des atteintes à la sûreté de l'État avant de les interroger.
Incompréhension
Pour sa part, Eden Abergil a dit ne pas comprendre ce qu'elle avait fait de mal. "Il n'y a eu de ma part ni violence ni mépris, je n'ai porté atteinte à personne", a-t-elle affirmé à la radio militaire. "Je n'ai pas parlé avec les Palestiniens, je leur ai donné à boire et à manger et je ne leur ai pas dit qu'ils étaient photographiés", a ajouté cette soldate qui a précisé que les images avaient été prises en 2008 dans une base "près de Gaza". "J'ai été photographiée alors que j'arrivais dans ma base, on était contents, on voulait montrer des photos aux amis sur notre expérience dans l'armée", a-t-elle ajouté.
"Je ne pensais pas que tout cela ferait autant de problèmes. Les médias ne me laissent pas tranquille, alors que eux ne demandent jamais aux gens arrêtés la permission de les filmer", a également souligné la soldate. "Je m'excuse auprès des gens qui se sentent blessés par moi. Mais j'ai agi en toute innocence, de bonne foi. Ces images n'avaient aucune prétention politique (...) De toute façon on trouvera toujours à redire contre Eretz Israël (la terre d'Israël), nous ne sommes pas un peuple qui a beaucoup d'amis. On nous attaquera pour la moindre petite chose", a poursuivi la jeune femme.
Les autorités palestiniennes et l'armée israélienne ont condamné lundi la diffusion sur Facebook par une ancienne soldate israélienne de photos où elle pose aux côtés de Palestiniens aux yeux bandés et aux mains liées. Dans un album de photos mis en ligne sur le réseau social et intitulé "Armée - La meilleure période de ma vie", on la voit à deux reprises aux côtés de Palestiniens dans un secteur non identifié de la Cisjordanie. Sur les 26 autres photos de l'album, Eden Abergil pose avec des amis et des camarades effectuant, comme elle, leur service militaire. L'ancienne soldate, qui n'a pas pu être contactée dans l'immédiat, a terminé sa période sous les drapeaux mais pourrait tout de même avoir à répondre de ses actes à sa hiérarchie, a indiqué un porte-parole de l'armée.
"Étant donné qu'elle a été démobilisée l'année dernière, tous les détails (de l'affaire) ont été transmis à ses supérieurs", a-t-il dit. "C'est un comportement honteux de la part d'une soldate", a ajouté le porte-parole. Il n'a pas précisé la nature des actions qui pourraient être prises à l'encontre d'Abergil mais a fait savoir que l'armée était en train de voir si elle pouvait porter l'affaire devant la justice. Un porte-parole de la police a dit ne pas avoir connaissance d'une plainte déposée au civil contre elle.
Un communiqué du Centre de presse de l'Autorité palestinienne dénonce des photos humiliantes et appelle à mettre un terme à de telles pratiques. "Cela illustre la mentalité de l'occupant, fier d'humilier les Palestiniens. Cela doit cesser, et les droits et la dignité des Palestiniens doivent être respectés", ajoute-t-il. L'armée israélienne bande parfois les yeux et attache les mains de Palestiniens soupçonnés d'être impliqués dans des atteintes à la sûreté de l'État avant de les interroger.
Incompréhension
Pour sa part, Eden Abergil a dit ne pas comprendre ce qu'elle avait fait de mal. "Il n'y a eu de ma part ni violence ni mépris, je n'ai porté atteinte à personne", a-t-elle affirmé à la radio militaire. "Je n'ai pas parlé avec les Palestiniens, je leur ai donné à boire et à manger et je ne leur ai pas dit qu'ils étaient photographiés", a ajouté cette soldate qui a précisé que les images avaient été prises en 2008 dans une base "près de Gaza". "J'ai été photographiée alors que j'arrivais dans ma base, on était contents, on voulait montrer des photos aux amis sur notre expérience dans l'armée", a-t-elle ajouté.
"Je ne pensais pas que tout cela ferait autant de problèmes. Les médias ne me laissent pas tranquille, alors que eux ne demandent jamais aux gens arrêtés la permission de les filmer", a également souligné la soldate. "Je m'excuse auprès des gens qui se sentent blessés par moi. Mais j'ai agi en toute innocence, de bonne foi. Ces images n'avaient aucune prétention politique (...) De toute façon on trouvera toujours à redire contre Eretz Israël (la terre d'Israël), nous ne sommes pas un peuple qui a beaucoup d'amis. On nous attaquera pour la moindre petite chose", a poursuivi la jeune femme.