L'Iran a un rôle à jouer en Afghanistan, selon Washington
Les Etats-Unis reconnaissent que l'Iran a un rôle à jouer dans la résolution du conflit afghan, a déclaré lundi le représentant spécial des Etats-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan.
Téhéran était pour la première fois représentée à une conférence sur la sécurité en Afghanistan, qui a réuni à Rome une cinquantaine de pays pour débattre des perspectives de stabilisation dans ce pays.
"C'est très simple. C'est la première fois que les Iraniens assistent à cette réunion", a indiqué Richard Holbrooke lors d'une conférence de presse, ajoutant que Washington ne voyait pas d'objections à leur présence.
"On nous a demandé si cela nous posait un problème quelconque et nous avons dit 'non'", a-t-il fait savoir.
"Nous reconnaissons que l'Iran, avec sa frontière longue et presque complètement ouverte avec l'Afghanistan et avec un immense problème de drogue, a un rôle à jouer dans le règlement pacifique de cette situation en Afghanistan", a-t-il ajouté.
Washington accuse périodiquement Téhéran de soutenir l'insurrection en Afghanistan mais l'Iran chiite dément tout appui à la guérilla sunnite des taliban et impute l'instabilité du pays à la présence de troupes occidentales.
SOLUTION RÉGIONALE
Le représentant spécial de l'Iran, Mohammed Ali Qanezadeh, a estimé lundi que l'insécurité, le trafic de drogue et la présence des troupes étrangères constituaient les principaux problèmes de la région.
Qualifiant les discussions de Rome de "fructueuses", il a indiqué qu'une solution régionale serait la mieux à même de résoudre le conflit. Mais "cette solution régionale devra être soutenue par la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Même si elle désapprouvait le régime des taliban qui a imposé sa loi à Kaboul de 1996 à son renversement par les troupes étrangères fin 2001, la République islamique jouit en revanche d'une influence économique croissante en Afghanistan, notamment dans l'ouest, via ses échanges commerciaux.
Holbrooke a assuré que les questions en discussions à Rome "n'étaient ni ne seront affectées" par les autres sujets impliquant l'Iran, comme les doutes suscités en Occident par le programme nucléaire sensible auquel il refuse de renoncer.
Avec Roberto Landucci, Marc Delteil et Marine Pennetier pour le service français
Les Etats-Unis reconnaissent que l'Iran a un rôle à jouer dans la résolution du conflit afghan, a déclaré lundi le représentant spécial des Etats-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan.
Téhéran était pour la première fois représentée à une conférence sur la sécurité en Afghanistan, qui a réuni à Rome une cinquantaine de pays pour débattre des perspectives de stabilisation dans ce pays.
"C'est très simple. C'est la première fois que les Iraniens assistent à cette réunion", a indiqué Richard Holbrooke lors d'une conférence de presse, ajoutant que Washington ne voyait pas d'objections à leur présence.
"On nous a demandé si cela nous posait un problème quelconque et nous avons dit 'non'", a-t-il fait savoir.
"Nous reconnaissons que l'Iran, avec sa frontière longue et presque complètement ouverte avec l'Afghanistan et avec un immense problème de drogue, a un rôle à jouer dans le règlement pacifique de cette situation en Afghanistan", a-t-il ajouté.
Washington accuse périodiquement Téhéran de soutenir l'insurrection en Afghanistan mais l'Iran chiite dément tout appui à la guérilla sunnite des taliban et impute l'instabilité du pays à la présence de troupes occidentales.
SOLUTION RÉGIONALE
Le représentant spécial de l'Iran, Mohammed Ali Qanezadeh, a estimé lundi que l'insécurité, le trafic de drogue et la présence des troupes étrangères constituaient les principaux problèmes de la région.
Qualifiant les discussions de Rome de "fructueuses", il a indiqué qu'une solution régionale serait la mieux à même de résoudre le conflit. Mais "cette solution régionale devra être soutenue par la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Même si elle désapprouvait le régime des taliban qui a imposé sa loi à Kaboul de 1996 à son renversement par les troupes étrangères fin 2001, la République islamique jouit en revanche d'une influence économique croissante en Afghanistan, notamment dans l'ouest, via ses échanges commerciaux.
Holbrooke a assuré que les questions en discussions à Rome "n'étaient ni ne seront affectées" par les autres sujets impliquant l'Iran, comme les doutes suscités en Occident par le programme nucléaire sensible auquel il refuse de renoncer.
Avec Roberto Landucci, Marc Delteil et Marine Pennetier pour le service français