Hortefeux : "La puissance publique finit toujours par gagner"
Brice Hortefeux a annoncé jeudi son intention de faire de Grenoble un "symbole" de la lutte contre la délinquance. Le ministre de l'Intérieur s'exprimait après avoir de nouveau rendu visite aux policiers déployés dans la préfecture de l'Isère. Il était arrivé sur place dès mercredi soir, pour une tournée d'inspection sans micro ni caméra.
Accompagné du nouveau préfet du département installé la semaine passée par le président Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux a patrouillé pendant deux heures dans plusieurs quartiers avec les hommes de la Brigade anticriminalité (BAC). Il s'est notamment rendu à la Villeneuve, où des émeutes ont éclaté après le braquage d'un casino le 16 juillet à la suite duquel un homme, Karim Boudouda, a été tué dans une fusillade avec la police. Il y a rencontré des CRS déployés dans ce quartier pendant les violences. Le ministre a aussi assisté à des contrôles routiers et s'est fait présenter du matériel dernière génération qui vient d'être livré aux policiers grenoblois - boucliers balistiques, jumelles à vision nocturne et phares d'éclairage à grande distance. Selon des témoins, il y a eu très peu de contacts avec la population.
Lors d'une rencontre avec la presse jeudi matin, Brice Hortefeux a dit vouloir "faire de Grenoble un symbole" de la lutte contre la délinquance. "La puissance publique finit toujours par gagner", a-t-il déclaré. "Nous ne lâcherons pas un bout de terrain. On n'est pas sur la défensive, mais à l'offensive", a-t-il poursuivi. "Dans notre pays, quand on est délinquant, il n'y a pas d'avenir."
Le ministre de l'Intérieur est aussi revenu sur l'opération de police de mercredi matin dans le quartier de la Villeneuve, où quatre personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Une a été remise en liberté mercredi soir. Le but était selon lui d'entendre des personnes liées à Karim Boudouda afin de retrouver son complice présumé lors du braquage du casino d'Uriage. "Le petit espoir était que ce complice figure parmi les quatre personnes, ce qui n'était pas le cas", a-t-il dit.
"Il est temps de passer à une autre politique" (Bartolone, PS)
Brice Hortefeux était attendu pour installer le groupement d'intervention régional (GIR) de l'Isère, qui coordonnera les actions des services de l'Etat contre la délinquance dans les quartiers. C'est à ce jour la seule organisation départementale de ce type créée en dehors de l'Ile-de-France. Elles s'ajoutent toutes deux aux 35 GIR installés au niveau régional. Composés de représentants de la police, de la gendarmerie, des douanes, des caisses d'allocations familiales, de la caisse primaire d'assurance maladie, du fisc et de l'Urssaf, ces groupements ont pour but de lutter contre la délinquance à la source en frappant "là où ça fait mal, notamment au portefeuille", a dit Brice Hortefeux. "La fraude sociale c'est le premier sentiment d'injustice en France", a conclu le ministre
En réaction à cette visite, le député socialiste Claude Bartolone a dénoncé le "cinéma" du gouvernement, qui connaît selon lui "un échec patent en terme de sécurité". Mais "ce coup-là, aux Français, on ne le leur fait plus. Aujourd'hui ils mesurent ce que peut représenter le cinéma du gouvernement par rapport à la réalité", a déclaré sur RTL le président du conseil général de Seine-Saint-Denis. "Ce n'est pas tant le ministre sur le terrain qu'attendent les Français, ce sont des résultats", a-t-il indiqué, ajoutant que la délinquance augmentait en France "depuis huit ans". "C'est un échec patent que la droite connaît en termes de sécurité, comme au niveau économique. Il est temps de passer à une autre politique", a conclu Claude Bartolone.
http://www.lepoint.fr/societe/securite-hortefeux-la-puissance-publique-finit-toujours-par-gagner-05-08-2010-1222215_23.php
Brice Hortefeux a annoncé jeudi son intention de faire de Grenoble un "symbole" de la lutte contre la délinquance. Le ministre de l'Intérieur s'exprimait après avoir de nouveau rendu visite aux policiers déployés dans la préfecture de l'Isère. Il était arrivé sur place dès mercredi soir, pour une tournée d'inspection sans micro ni caméra.
Accompagné du nouveau préfet du département installé la semaine passée par le président Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux a patrouillé pendant deux heures dans plusieurs quartiers avec les hommes de la Brigade anticriminalité (BAC). Il s'est notamment rendu à la Villeneuve, où des émeutes ont éclaté après le braquage d'un casino le 16 juillet à la suite duquel un homme, Karim Boudouda, a été tué dans une fusillade avec la police. Il y a rencontré des CRS déployés dans ce quartier pendant les violences. Le ministre a aussi assisté à des contrôles routiers et s'est fait présenter du matériel dernière génération qui vient d'être livré aux policiers grenoblois - boucliers balistiques, jumelles à vision nocturne et phares d'éclairage à grande distance. Selon des témoins, il y a eu très peu de contacts avec la population.
Lors d'une rencontre avec la presse jeudi matin, Brice Hortefeux a dit vouloir "faire de Grenoble un symbole" de la lutte contre la délinquance. "La puissance publique finit toujours par gagner", a-t-il déclaré. "Nous ne lâcherons pas un bout de terrain. On n'est pas sur la défensive, mais à l'offensive", a-t-il poursuivi. "Dans notre pays, quand on est délinquant, il n'y a pas d'avenir."
Le ministre de l'Intérieur est aussi revenu sur l'opération de police de mercredi matin dans le quartier de la Villeneuve, où quatre personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Une a été remise en liberté mercredi soir. Le but était selon lui d'entendre des personnes liées à Karim Boudouda afin de retrouver son complice présumé lors du braquage du casino d'Uriage. "Le petit espoir était que ce complice figure parmi les quatre personnes, ce qui n'était pas le cas", a-t-il dit.
"Il est temps de passer à une autre politique" (Bartolone, PS)
Brice Hortefeux était attendu pour installer le groupement d'intervention régional (GIR) de l'Isère, qui coordonnera les actions des services de l'Etat contre la délinquance dans les quartiers. C'est à ce jour la seule organisation départementale de ce type créée en dehors de l'Ile-de-France. Elles s'ajoutent toutes deux aux 35 GIR installés au niveau régional. Composés de représentants de la police, de la gendarmerie, des douanes, des caisses d'allocations familiales, de la caisse primaire d'assurance maladie, du fisc et de l'Urssaf, ces groupements ont pour but de lutter contre la délinquance à la source en frappant "là où ça fait mal, notamment au portefeuille", a dit Brice Hortefeux. "La fraude sociale c'est le premier sentiment d'injustice en France", a conclu le ministre
En réaction à cette visite, le député socialiste Claude Bartolone a dénoncé le "cinéma" du gouvernement, qui connaît selon lui "un échec patent en terme de sécurité". Mais "ce coup-là, aux Français, on ne le leur fait plus. Aujourd'hui ils mesurent ce que peut représenter le cinéma du gouvernement par rapport à la réalité", a déclaré sur RTL le président du conseil général de Seine-Saint-Denis. "Ce n'est pas tant le ministre sur le terrain qu'attendent les Français, ce sont des résultats", a-t-il indiqué, ajoutant que la délinquance augmentait en France "depuis huit ans". "C'est un échec patent que la droite connaît en termes de sécurité, comme au niveau économique. Il est temps de passer à une autre politique", a conclu Claude Bartolone.
http://www.lepoint.fr/societe/securite-hortefeux-la-puissance-publique-finit-toujours-par-gagner-05-08-2010-1222215_23.php