Afghanistan: tensions renouvelées avec le pakistan
Les services de renseignements afghans ont déjoué un complot visant à tuer le président Hamid Karzaï. Ce complot aurait pris racine au Pakistan, dont l'Afghanistan se détourne au profit de l'Inde.
Le triangle Inde-Pakistan-Afghanistan est à nouveau sous tension. Mercredi, alors qu'Hamid Karzaï, président afghan, était en visite en Inde, la nouvelle tombe: les services de renseignement afghans ont arrêté un groupe de six personnes en lien avec un complot visant à assassiner le président Hamid Karzaï.
Ce groupe aurait été recruté par l'intermédiaire de Sayed Aqa, un professeur de théologie à l'université médicale de Kaboul. Sayed Aqa était en contact avec le bastion des talibans et d'Al Qaïda établi dans la zone tribale pakistanaise du Waziristan du Nord. On sait aussi que la plupart des comploteurs s'étaient rendus dans cette région, il y a un mois. Dans ce bastion des terroristes, le groupe avait reçu des vestes piégées servant à commettre des attentats suicide et suivi un entraînement.
Dans le même temps, un garde du corps de Hamid Karzaï, Muhibullah Ahmadi, est également impliqué dans ce complot, selon les services de renseignements afghans. Selon un responsable afghan, les services de renseignement continuent de rechercher d'autres acteurs présumés du complot.
Rapprochement stratégique avec l'Inde
Hamid Karzaï a survécu à plusieurs tentatives d'assassinats, la dernière en avril 2008 lors d'une parade militaire dans la capitale Kaboul. Plusieurs influentes personnalités proches de lui ont été assassinées ces derniers mois, soulignant la fragilité du gouvernement face à une rébellion des talibans qui a gagné du terrain.
Le 20 septembre dernier, l'ancien président Burhanuddin Rabbani, chargé de négocier la paix avec les rebelles talibans, avait été assassiné à Kaboul. Pour la présidence afghane, le meurtrier de Rabbani était un Pakistanais lié au commandement suprême des talibans.
Le gouvernement afghan multiplie depuis des mois les déclarations mettant en cause le Pakistan. Tout comme les Etats-Unis, l'Afghanistan accuse le gouvernement pakistanais de fermer les yeux sur les activités des talibans, voire de les soutenir clandestinement, sur son territoire et à la zone frontalière. Conséquence: les relations entre Kaboul et Islamabad se sont fortement détériorées.
Et l'annonce de ces arrestations intervient alors que Hamid Karzaï effectue une visite en Inde, ennemi héréditaire du Pakistan. Le président afghan a cherché à rassurer mercredi le Pakistan sur le "partenariat stratégique" signé avec l'Inde (lire l'encadré), "Le Pakistan est un frère jumeau, l'Inde est un grand ami. L'accord que nous avons signé hier avec notre ami n'affectera pas notre frère."
Reste que depuis plusieurs mois, l'Afghanistan redéfinit ses liens avec les pays de la région, au profit de l'Inde, dans la perspective du retrait de la force internationale.. L'Inde et l'Afghanistan partagent une méfiance viscérale à l'égard du Pakistan, ce qui aide aujourd'hui à leur rapprochement mutuel.
Avec
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afghanistan-tensions-renouvelees-avec-le-frere-pakistanais_1037627.html#xtor=AL-447
Afghanistan : six arrestations dans un complot visant Karzaï
Six personnes ont été arrêtées pour avoir ourdi un complot visant à assassiner le président afghan Hamid Karzaï, a annoncé mercredi 5 octobre un porte-parole du ministère de l'intérieur.
Plusieurs personnalités influentes proches de M. Karzaï ont été assassinées ces derniers mois, dont l'ancien président afghan et négociateur de paix Burhanuddin Rabbani, tué le 20 septembre à Kaboul. La plupart de ces assassinats ont été revendiqués par les rebelles talibans.
Cette annonce intervient alors que M. Karzaï effectue une visite en Inde, après avoir multiplié ces derniers jours les déclarations mettant en cause le Pakistan, ennemi héréditaire de Delhi. Kaboul et son allié américain ne cessent d'accuser Islamabad de soutenir clandestinement les talibans.
Les services de renseignements afghans ont déjoué un complot visant à tuer le président Hamid Karzaï. Ce complot aurait pris racine au Pakistan, dont l'Afghanistan se détourne au profit de l'Inde.
Le triangle Inde-Pakistan-Afghanistan est à nouveau sous tension. Mercredi, alors qu'Hamid Karzaï, président afghan, était en visite en Inde, la nouvelle tombe: les services de renseignement afghans ont arrêté un groupe de six personnes en lien avec un complot visant à assassiner le président Hamid Karzaï.
Ce groupe aurait été recruté par l'intermédiaire de Sayed Aqa, un professeur de théologie à l'université médicale de Kaboul. Sayed Aqa était en contact avec le bastion des talibans et d'Al Qaïda établi dans la zone tribale pakistanaise du Waziristan du Nord. On sait aussi que la plupart des comploteurs s'étaient rendus dans cette région, il y a un mois. Dans ce bastion des terroristes, le groupe avait reçu des vestes piégées servant à commettre des attentats suicide et suivi un entraînement.
Dans le même temps, un garde du corps de Hamid Karzaï, Muhibullah Ahmadi, est également impliqué dans ce complot, selon les services de renseignements afghans. Selon un responsable afghan, les services de renseignement continuent de rechercher d'autres acteurs présumés du complot.
Rapprochement stratégique avec l'Inde
Hamid Karzaï a survécu à plusieurs tentatives d'assassinats, la dernière en avril 2008 lors d'une parade militaire dans la capitale Kaboul. Plusieurs influentes personnalités proches de lui ont été assassinées ces derniers mois, soulignant la fragilité du gouvernement face à une rébellion des talibans qui a gagné du terrain.
Le 20 septembre dernier, l'ancien président Burhanuddin Rabbani, chargé de négocier la paix avec les rebelles talibans, avait été assassiné à Kaboul. Pour la présidence afghane, le meurtrier de Rabbani était un Pakistanais lié au commandement suprême des talibans.
Le gouvernement afghan multiplie depuis des mois les déclarations mettant en cause le Pakistan. Tout comme les Etats-Unis, l'Afghanistan accuse le gouvernement pakistanais de fermer les yeux sur les activités des talibans, voire de les soutenir clandestinement, sur son territoire et à la zone frontalière. Conséquence: les relations entre Kaboul et Islamabad se sont fortement détériorées.
Et l'annonce de ces arrestations intervient alors que Hamid Karzaï effectue une visite en Inde, ennemi héréditaire du Pakistan. Le président afghan a cherché à rassurer mercredi le Pakistan sur le "partenariat stratégique" signé avec l'Inde (lire l'encadré), "Le Pakistan est un frère jumeau, l'Inde est un grand ami. L'accord que nous avons signé hier avec notre ami n'affectera pas notre frère."
Reste que depuis plusieurs mois, l'Afghanistan redéfinit ses liens avec les pays de la région, au profit de l'Inde, dans la perspective du retrait de la force internationale.. L'Inde et l'Afghanistan partagent une méfiance viscérale à l'égard du Pakistan, ce qui aide aujourd'hui à leur rapprochement mutuel.
Avec
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afghanistan-tensions-renouvelees-avec-le-frere-pakistanais_1037627.html#xtor=AL-447
Afghanistan : six arrestations dans un complot visant Karzaï
Six personnes ont été arrêtées pour avoir ourdi un complot visant à assassiner le président afghan Hamid Karzaï, a annoncé mercredi 5 octobre un porte-parole du ministère de l'intérieur.
Plusieurs personnalités influentes proches de M. Karzaï ont été assassinées ces derniers mois, dont l'ancien président afghan et négociateur de paix Burhanuddin Rabbani, tué le 20 septembre à Kaboul. La plupart de ces assassinats ont été revendiqués par les rebelles talibans.
Cette annonce intervient alors que M. Karzaï effectue une visite en Inde, après avoir multiplié ces derniers jours les déclarations mettant en cause le Pakistan, ennemi héréditaire de Delhi. Kaboul et son allié américain ne cessent d'accuser Islamabad de soutenir clandestinement les talibans.