Palm Jumeirah est un archipel artificiel des Émirats arabes unis baigné par le golfe Persique. Il a la forme d'un palmier constituée d'un tronc et seize palmes entourés d'un croissant de 11 kilomètres de long qui délimite un lagon. L'archipel fait grossièrement cinq kilomètres de diamètre.
Merci Pascal jan pour l'info,
voici l'article en entier :
Neuf ans après le début de la guerre en Afghanistan, un nouveau front vient de s'ouvrir en Asie centrale : celui de la panique bancaire. Une panique dont l'onde de choc est ressentie jusque dans les Emirats arabes unis et à Washington.
Depuis plusieurs jours, des déposants inquiets se sont précipités à Kaboul et d'autres villes afghanes pour retirer leur argent de la Kabul Bank, la première banque commerciale du pays, créée en 2004. Les risques d'incidents sont tels que la police et l'armée ont dû prendre position autour de la banque dans la capitale, déployant même des fils barbelés pour tenter de canaliser la foule, racontent les correspondants de presse sur place.
L'intervention des forces de l'ordre n'est pas la seule. Pour calmer le jeu, le gouverneur de la banque centrale, Abdul Qadir Fitrat, a affirmé, hier encore, qu'il n'y avait aucun risque et que la banque était solvable.
Et pourtant il y a de quoi être inquiet. Car cette ruée sur les dépôts fait suite à des informations, la semaine dernière, du « Washington Post », selon lesquelles la banque était au bord de la faillite, en raison des malversations de ses dirigeants, y compris des investissements à risque réalisés dans l'immobilier à Dubaï. Et l'affaire est hautement politique, obligeant le Trésor américain à dépêcher une petite équipe d'experts en Afghanistan, tout en affirmant qu'il n'interviendrait pas. En effet, Mahmoud Karzaï, le frère du président afghan, est le troisième actionnaire avec 7,4 % de son capital. Et les dirigeants de la Kabul Bank ont la vie facile. L'ancien président de la banque Sherkhan Farnood, qui détenait en 2009 plus de 28 % de son capital, serait ainsi propriétaire d'une splendide villa à Palm Jumeirah, l'une des trois îles artificielles créées au large de l'émirat. Il s'agirait d'une des 16 propriétés achetées par la Kabul Bank à Dubaï, croit savoir « The Times » de Londres.
Cette affaire intervient alors que le président Karzaï tente de regagner la confiance des Américains, inquiets de la corruption rampante au sein du régime ainsi que de ses capacités à lutter contre les talibans. Et le Dr Abdullah Abdullah, le principal opposant de Karzaï, a désormais beau jeu d'accuser la banque d'avoir financé la campagne de son rival.
J. H.-R. , Les Echos
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/020766624196-panique-bancaire-a-kaboul.htm