Le leader islamiste afghan Hekmatyar pose ses conditions pour la fin des combats
Dans un entretien à Libération (payant) et à RFI (version intégrale) publié à quatre jours des élections législatives en Afghanistan, l'ancien premier ministre et chef du mouvement Hezb-e Islami (deuxième groupe insurgé actif en Afghanistan après les talibans) Gulbuddin Hekmatyar revient sur la présence française en Afghanistan, l'embuscade d'Uzbin en août 2008 et évoque les négociations avec le gouvernement d'Hamid Karzaï.
Pour le leader pachtoune, les militaires français en Afghanistan sont "en mauvaise posture. (...) Ils ne peuvent espérer enregistrer des succès contre les moudjahidins. Ils sont fatigués, démoralisés. Ils n'ont aucune idée de contre qui, pourquoi et comment ils se battent". A propos de l'embuscade du 18 août 2008, il explique que "les troupes françaises voulaient arrêter un commandant réputé du Hezb-e Islami. Elles se sont heurtées à une résistance qu'elles n'avaient pas anticipée".
Gulbuddin Hekmatyar donne sa vision de la fin des combats. Parlant des forces de la coalition, il affirme : "Elles doivent avoir quitté l'Afghanistan dans un an. Puis nous organiserons des élections générales, libres et indépendantes. Le but du plan est de mettre fin au conflit de façon pacifique et d'éviter les erreurs commises lors du départ des Russes. Il est indispensable que toutes les factions acceptent d'arrêter cette guerre." En contrepartie du départ des troupes occidentales, il affirme que "les moudjahidins sont prêts à garantir que les Afghans ne créeront aucun problème aux autres pays et ne menaceront ni les Etats-Unis ni les pays européens". M. Hekmatyar assure aussi n'avoir aucun contact ou accord avec les "autres mouvements insurgés, le mollah Omar et Sirajuddin Haqqani, ainsi qu'avec Al-Qaida". Il ajoute que "le départ des forces d'occupation entraînera l'arrêt des combats". Il demande aussi la fin de l'ingérence des pays frontaliers : Iran, Pakistan, Inde et Russie.
A propos du processus politique (les élections législatives du 18 septembre), le chef du Hezb-e Islami affirme qu'il ne participera pas à des élection "supervisées par les étrangers". M. Hekmatyar ajoute qu'il n'entrera pas dans un gouvernement Karzaï "tant que les forces internationales occuperont le pays". Enfin, à propos des combats opposant talibans et membres du Hezb-e Islami dans les provinces de Baghlan et de Wardak, il soutient que certains "talibans ont été influencés par les services secrets américains".
Lemonde.fr http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/09/14/le-leader-islamiste-afghan-hekmatyar-pose-ses-conditions-pour-la-fin-des-combats_1410750_3216.html#xtor=AL-32280184
Dans un entretien à Libération (payant) et à RFI (version intégrale) publié à quatre jours des élections législatives en Afghanistan, l'ancien premier ministre et chef du mouvement Hezb-e Islami (deuxième groupe insurgé actif en Afghanistan après les talibans) Gulbuddin Hekmatyar revient sur la présence française en Afghanistan, l'embuscade d'Uzbin en août 2008 et évoque les négociations avec le gouvernement d'Hamid Karzaï.
Pour le leader pachtoune, les militaires français en Afghanistan sont "en mauvaise posture. (...) Ils ne peuvent espérer enregistrer des succès contre les moudjahidins. Ils sont fatigués, démoralisés. Ils n'ont aucune idée de contre qui, pourquoi et comment ils se battent". A propos de l'embuscade du 18 août 2008, il explique que "les troupes françaises voulaient arrêter un commandant réputé du Hezb-e Islami. Elles se sont heurtées à une résistance qu'elles n'avaient pas anticipée".
Gulbuddin Hekmatyar donne sa vision de la fin des combats. Parlant des forces de la coalition, il affirme : "Elles doivent avoir quitté l'Afghanistan dans un an. Puis nous organiserons des élections générales, libres et indépendantes. Le but du plan est de mettre fin au conflit de façon pacifique et d'éviter les erreurs commises lors du départ des Russes. Il est indispensable que toutes les factions acceptent d'arrêter cette guerre." En contrepartie du départ des troupes occidentales, il affirme que "les moudjahidins sont prêts à garantir que les Afghans ne créeront aucun problème aux autres pays et ne menaceront ni les Etats-Unis ni les pays européens". M. Hekmatyar assure aussi n'avoir aucun contact ou accord avec les "autres mouvements insurgés, le mollah Omar et Sirajuddin Haqqani, ainsi qu'avec Al-Qaida". Il ajoute que "le départ des forces d'occupation entraînera l'arrêt des combats". Il demande aussi la fin de l'ingérence des pays frontaliers : Iran, Pakistan, Inde et Russie.
A propos du processus politique (les élections législatives du 18 septembre), le chef du Hezb-e Islami affirme qu'il ne participera pas à des élection "supervisées par les étrangers". M. Hekmatyar ajoute qu'il n'entrera pas dans un gouvernement Karzaï "tant que les forces internationales occuperont le pays". Enfin, à propos des combats opposant talibans et membres du Hezb-e Islami dans les provinces de Baghlan et de Wardak, il soutient que certains "talibans ont été influencés par les services secrets américains".
Lemonde.fr http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/09/14/le-leader-islamiste-afghan-hekmatyar-pose-ses-conditions-pour-la-fin-des-combats_1410750_3216.html#xtor=AL-32280184